Opinion
Mon nouveau livre: « Réaliste - soyons logiques autant qu’écologiques »
Mon nouveau livre, « Réaliste », parait aujourd’hui aux Éditions Stock. Il rassemble mes réflexions de psychiatre et d’explorateur dans le but de redonner de l’espoir, de sortir du dilemme entre ceux qui prônent la décroissance pour protéger l'environnement et ceux qui croient que la croissance illimitée est le seul moyen de faire fonctionner notre société. 200 pages pour partager ma vision avec tous ceux qui sont prêts à remettre en question leurs certitudes pour assurer l’avenir de l’humanité.
Les problèmes sont connus. Ce qu’il nous faut maintenant, ce sont des solutions. Avec ma formation de psychiatre, je sais que nous ne pouvons pas changer la nature humaine. Je suis convaincu que l'on ne gagnera pas la bataille du climat en demandant aux gens de renoncer au confort moderne. De plus, une décroissance économique pour sauver la planète, comme certains le suggèrent, conduirait à un effondrement de notre système social. A l’opposé, notre société de gaspillage et d’inefficience met en danger la survie-même de l’humanité. Il nous faut donc changer notre façon d’aborder la nature humaine, inverser le discours et proposer une autre logique : celle d’une écologie économiquement rentable. Mais aussi réveiller l'enthousiasme et emmener la population, les écologistes, les entreprises et les gouvernements dans une action climatique où chacun y trouverait son compte. Remplacer ce qui pollue par ce qui protège l'environnement est une opportunité à saisir et représente le marché industriel du siècle. Pour montrer que cette vision n'est pas un vœu pieux, mais une réalité concrète intégrant tous les acteurs, nous avons identifié, avec la Fondation Solar Impulse, plus de 1300 solutions propres, efficientes et capables de créer de la richesse et de l’emploi. Elles sont la preuve qu’un nouveau scénario est possible.
Je vous propose ainsi de changer d’altitude pour aborder différemment la protection de l’environnement. Des souvenirs d'enfance qui ont forgé ma sensibilité écologique à mon action d’aujourd’hui comme « psychiatre du climat », j’aimerais partager avec vous mon engagement en faveur d’une action "réaliste". Vous y trouverez les fondements d’une troisième voie, la « croissance qualitative », réconciliant écologie et économie.
Inutile d’être pessimistes, ni même optimistes, soyons tout simplement réalistes : une approche fédératrice qui est à la hauteur de l’énormité de l’enjeu qui pèse sur l’avenir de notre planète.
Un ouvrage que je vous propose de lire pour vous y retrouver dans les débats actuels !
Le livre est disponible en librairie et en ligne.
Les droits d’auteur seront cédés à la Fondation Solar Impulse, organisme d’utilité publique qui œuvre pour accélérer l’implémentation des technologies propres.
Extraits du livre:
“Si l’on peut économiser de l’énergie à grande échelle, réduire magistralement le gaspillage de matières premières et la production de déchets, tout cela de manière financièrement rentable, prôner la décroissance est-il encore nécessaire ? Philosophiquement oui, cela se comprend. Instiller de la sobriété dans un monde qui est en train de succomber à ses excès fait beaucoup de sens. Devenir moins matérialiste et remettre l’humain au premier plan, aussi. J’y serais favorable si je l’envisageais comme possible. Mais que fait-on une fois qu’on l’a dit ? Car l’humain, c’est aussi un être en quête de travail, de loisir, de confort. Alors, est-ce vraiment souhaitable ? Est-ce même réaliste ?”
Je considère la croissance soi-disant illimitée comme une aberration dangereuse et la décroissance comme une philosophie sans psychologie, en ce sens qu’elle ne tient pas compte de la nature humaine. Aucune des deux n’offre à mes yeux de voie réaliste pour éviter le désastre que nous sommes en train de préparer. Si aucune des deux voies ne répond à nos besoins, nous devons sortir de tout clivage conventionnel et trouver une troisième voie. C’est celle que j’appelle la croissance qualitative.”
“Il est donc indispensable de choisir une troisième voie, celle que j’appelle la croissance qualitative, dans laquelle on stimule la création de richesses par toutes les mesures qui permettent de diminuer le gaspillage et l’inefficience. Car on ne peut pas raisonner en termes absolus de croissance ou de décroissance. Il faut laisser croître certaines choses – les revenus, les salaires, l’éducation, la santé, l’efficience – et en faire décroître d’autres – le gaspillage, l’inefficience et la démesure.”
“Pourquoi refuser aux plus modestes les perspectives du confort alors qu’on peut continuer à faire croître la création de valeur grâce à des solutions compatibles avec les impératifs environnementaux ? C’est un devoir de le faire, puisque c’est devenu possible”
“C’est de la croissance économique, mais axée sur l’écologie plutôt que sur la consommation.”